Focus sur l’AOC Côtes-de-Provence

Des vins rouges puissants, des rosés fruités et des blancs floraux ; les vins de l’AOC Côtes-de-Provence ont leurs propres traits caractéristiques même s’ils ont certains points de similitudes. Des différences qui résultent du climat et des sols donnant naissance à des vins au caractère bien trempé.

Petite parenthèse historique

Les vins de Côtes-de-Provence font déjà beaucoup parler d’eux en l’an 600 avant J.-C. dans la Grèce Antique. Cette période marque en effet le début de la pratique de la viticulture par les Phocéens à Marseille et ses environs. Ce sera toutefois au Moyen Âge que les vins de Côtes-de-Provence gagnent en popularité en Angleterre.

Très appréciés par Madame de Sévigné qui en vante les mérites au 17^ème siècle, les vins Côtes-de-Provence s’invitent à la Cour de France un siècle plus tard.

La période contemporaine sera, quant à elle, marquée par l’accession en VDQS « Côtes-de-Provence » en 1951. S’étendant à cette époque sur 42 communes, l’appellation s’agrandit et, après le décret du 24 octobre 1977, regroupe 84 communes sur trois départements : le Var, les Bouches-du-Rhône et une parcelle des Alpes-Maritimes.

S’étendant sur plus de 20 300 hectares, l’AOC Côtes-de-Provence propose des vins étonnement variés qui se distinguent par leur personnalité géologique et climatique. 

Le terroir de Côtes-de-Provence

Ce qui caractérise le vignoble des Côtes-de-Provence c’est sans nul doute l’ensoleillement exceptionnel et les étés chaleureux dont il jouit. En été, la température grimpant jusqu’à 35 degrés est vite adoucie par le Mistral. Profitant d’un climat méditerranéen tempéré, la région alterne saison sèche et pluvieuse toute l’année permettant au vignoble de dévoiler ses arômes subtils.

Le sol lui aussi participe à la grande diversité des crus. Complexe, la géologie du terroir se divise en deux zones différentes : au nord-ouest s’étendent les collines jurassiques calcaires et au sud-est se profile le massif cristallin des Maures et d’Estérel. Une différence qui permet de produire des vins aux goûts, couleurs et arômes bien distincts.

Les vins Côtes-de-Provence

Grenache, syrah, cinsault, clairette et sémillon profitent de ces conditions géologiques et climatiques optimales pour offrir des rouges, rosés et blancs secs se caractérisant par leur fraîcheur et leur trait de vieillissement. Le rosé, représentant 80 % de l’ensemble de la production, se fait la part belle sur le terroir Côtes-de-Provence.

Les vins rosés Côtes de Provence se distinguent par leur robe fluide et limpide. Allant du pétale de rose au rose saumon en passant par le rose franc, une palette de couleurs nous donne déjà un petit avant-goût de cette explosion de senteurs et de saveurs au nez et en bouche.

Élevés sur les lies, les rosés dévoilent sur le palais une saveur subtile de brioche, vanille et noisette rehaussée par des notes épicées et des arômes de garrigue, de thym et de laurier. En bouche, on apprécie vite leur structure très fine et ce délicat équilibre acide-alcool-tanins. Le nez révèle aussi de belles surprises. Pouvant être intense ou discret, puissant ou tendre, le rosé révèle un nez fruité, floral, balsamique ou végétal.

Même si les rosés de l’AOC Côtes-de-Provence font l’unanimité, on se laisse agréablement surprendre par ses vins rouges aux notes fruitées ou végétales et ses vins blancs vous transportant en région provençale avec leur parfum d’agrume, de pin et de thym ponctué par une touche épicée.